J’ai été diagnostiqué avec un lymphome folliculaire en 2015 et en 2018.
Mon plus épreuve était de toujours garder l'espoir, de me dire que fallait le temps au temps et de lâcher prise, tout en se battant, tout en donnant le meilleur de soi-même. J'ai un fils qui a 17 ans, je suis une sportive, j'aime la vie, j'en profite toujours, et y'a un côté de moi qui me disait que je ne peux pas me permettre de lâcher, mais il y a un autre côté qui me disait qu’Il fallait accepter aussi l'autre possibilité. C'était une aventure remplie d’émotions et très difficile. Mon infirmière pivot m'a apporté beaucoup de soutien. Je n'ai pas eu de phase de dépression, certaines journées ont été très difficiles mais je m'accrochais aux meilleurs jours. Je n’avais pas le choix d'être forte et positive, on ne se donne pas le choix, on veut vivre et on veut donner le maximum pour se sortir de ça. Je suis retournée au travail par la suite mais je suis retombée malade en novembre dernier (pas une récidive, mais de la fièvre et autre à cause des doses d'anticorps que je recevais à tous les trois mois) donc je suis en arrêt de travail depuis déjà un bout, j'ai bien hâte que la situation du COVID se termine!
Mon expérience avec le cancer m’a appris qu’il faut que je m'écoute beaucoup plus maintenant ! J'ai tendance à toujours me dépasser, mais mon corps est fatigué, donc je prends le temps de faire les choses et de me reposer, je me dis que j'aurai le temps plus tard de le faire. Je profite plus aussi de mes moments et relations avec les êtres chers, car on se rend compte que tout peut s'arrêter n'importe quand. Donc on profite de la vie. Mon fils qui a vécu ça durant son adolescence a trouvé ça très très dur, il ne l'a pas accepté. Donc j'ai dû gérer ma maladie et ses relations là en même temps. Mais j'avais de l'aide de l'extérieur, ma mère, des amis...
C'était important pour moi de participer à la marche Illumine la nuit pour toujours me rappeler de ce qui s'est passé et ne pas oublier les personnes qui ont un diagnostic comme ça et qui malheureusement sont décédés.
La soirée m'a rapporté tout le parcours que j'ai parcouru. J'étais très émotive. Ma première marche après tout ce que j'avais vécu… Mes proches aussi étaient émotifs. Je ressentais en même temps aussi beaucoup de gratitude de m'en être sortie.
J’invite tout le monde à participer à la Marche Illumine la nuit parce que ça donne de l'espoir. Il faut continuer la recherche pour arriver à des nouveaux traitements, moins dur… Grâce aux nouveaux traitements je n'ai pas perdu mes cheveux! Ce qui a tout changé dans ma vision de moi-même lors de ma maladie.
Que vous marchiez en tant que sympathisant, survivant ou en mémoire d’un être cher, dites-nous pourquoi vous contribuez à la lutte contre les cancers du sang en participant à la Marche Illumine la nuit.